Résidence secondaire : comment choisir son prêt immobilier pour la financer ?

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Acheter une résidence secondaire représente un rêve pour beaucoup, qu’il s’agisse d’un havre de paix pour les vacances, d’un investissement locatif ou d’une maison familiale. Toutefois, ce projet nécessite souvent un financement conséquent.

Évaluer sa capacité d’emprunt

Avant de vous lancer dans la recherche d’un prêt immobilier, il faut évaluer votre capacité d’emprunt. Cette étape repose sur plusieurs critères :

  • Vos revenus mensuels : Incluant salaire, primes, revenus locatifs, pensions, etc.
  • Vos charges fixes : Comprenant les crédits en cours, le loyer, les charges courantes (électricité, eau, etc.), et les dépenses courantes.
  • Votre apport personnel : Plus votre apport est élevé, meilleures seront les conditions de votre prêt, notamment en termes de taux d’intérêt et de négociation des frais de dossier.

La plupart des banques recommandent que le taux d’endettement ne dépasse pas 35% de vos revenus nets. Ce ratio permet de garantir que vous pouvez faire face à vos remboursements sans compromettre votre stabilité financière.

Comparer les types de prêts

Le prêt immobilier classique

Le prêt immobilier classique est le plus couramment utilisé pour financer l’achat d’une résidence secondaire. Il consiste en un emprunt remboursé mensuellement sur une période déterminée, avec des intérêts. Ce type de prêt peut être à taux fixe ou à taux variable :

  • Taux fixe : Le taux d’intérêt reste constant tout au long de la durée du prêt, offrant une sécurité car le montant des mensualités ne varie pas. Cependant, le taux fixe est souvent plus élevé que le taux variable initialement.
  • Taux variable : Le taux d’intérêt peut fluctuer selon les conditions du marché. Ce type de prêt peut être avantageux si les taux d’intérêt baissent, mais comporte un risque si les taux augmentent. Certaines variantes incluent des taux variables capés, limitant ainsi les fluctuations.

Le prêt relais

Le prêt relais est une solution temporaire qui permet d’acheter une nouvelle maison avant de vendre votre résidence actuelle. Il s’agit d’un prêt de courte durée, généralement de 12 à 24 mois. Ce type de prêt est particulièrement utile si vous avez déjà un bien immobilier que vous prévoyez de vendre et que vous souhaitez éviter le décalage entre l’achat et la vente.

Le prêt in fine

Le prêt in fine est une option où vous ne remboursez que les intérêts pendant toute la durée du prêt, et vous remboursez le capital en une seule fois à la fin du prêt. Ce type de prêt est souvent utilisé pour des investissements locatifs, car les intérêts peuvent être déductibles des revenus locatifs. Cependant, il nécessite souvent une capacité d’épargne importante pour rembourser le capital en fin de période.

Le prêt à taux zéro (PTZ)

Bien que le PTZ soit principalement destiné à l’achat de la résidence principale, il peut parfois être utilisé pour l’acquisition d’une résidence secondaire sous certaines conditions spécifiques, comme dans le cadre de la rénovation d’un bien ancien. Il s’agit d’un prêt sans intérêts accordé sous conditions de ressources.

Comparer les offres de prêt

Une fois que vous avez déterminé le type de prêt qui vous convient, il est essentiel de comparer les offres de différentes banques. Voici les éléments clés à prendre en compte :

Le TAEG (Taux Annuel Effectif Global)

Le TAEG inclut tous les frais liés au prêt (intérêts, assurance, frais de dossier, etc.) et permet de comparer les coûts réels des différents prêts proposés par les banques. Il est l’indicateur principal pour évaluer le coût total du crédit.

Les conditions de remboursement anticipé

Il est important de vérifier si la banque impose des pénalités en cas de remboursement anticipé. Certaines offres permettent des remboursements partiels ou totaux sans frais, ce qui peut être avantageux si vous avez une rentrée d’argent imprévue.

Les assurances

L’assurance emprunteur est obligatoire et son coût peut varier d’une banque à l’autre. Vous avez la possibilité de souscrire une assurance externe (délégation d’assurance), souvent moins coûteuse que celle proposée par la banque. Comparez les garanties offertes (décès, invalidité, incapacité de travail) et les tarifs pour choisir la meilleure option.

Négocier avec la banque

La négociation est une étape pour obtenir les meilleures conditions de prêt. Voici quelques points sur lesquels vous pouvez jouer :

Le taux d’intérêt

Un bon dossier (revenus stables, faible endettement, apport conséquent) peut vous permettre d’obtenir un taux d’intérêt plus avantageux. N’hésitez pas à mettre en avant vos atouts financiers pour obtenir une réduction de taux.

Les frais de dossier

Les frais de dossier peuvent parfois être négociés. Certains établissements sont prêts à les réduire ou à les supprimer pour attirer de nouveaux clients.

L’assurance emprunteur

Vous avez la possibilité de souscrire une assurance emprunteur auprès d’une autre compagnie que celle proposée par la banque. Cette démarche, appelée délégation d’assurance, peut vous permettre de réaliser des économies substantielles. La loi Lagarde et la loi Hamon facilitent cette démarche.

Les conditions de remboursement anticipé

Essayez de négocier des conditions de remboursement anticipé sans frais. Cela vous offre une flexibilité en cas de vente de votre résidence secondaire ou si vous souhaitez rembourser votre prêt plus rapidement.

Solliciter un courtier en prêts immobiliers

Faire appel à un courtier peut vous faire gagner du temps et de l’argent. Le courtier en prêts immobiliers compare les offres pour vous et négocie avec les banques pour obtenir les meilleures conditions. Ses honoraires sont généralement inclus dans le TAEG, ce qui vous permet de bénéficier de son expertise sans frais supplémentaires.

Avantages du courtier

  • Gain de temps : Le courtier s’occupe de toutes les démarches de comparaison et de négociation.
  • Accès à des offres exclusives : Les courtiers ont souvent accès à des offres préférentielles grâce à leurs partenariats avec les banques.
  • Expertise : Le courtier connaît bien le marché et peut vous conseiller sur la meilleure stratégie de financement.

Comment choisir un bon courtier

Assurez-vous que le courtier est enregistré à l’ORIAS (Organisme pour le registre des intermédiaires en assurance) et qu’il a de bonnes références. Vous pouvez également vérifier les avis en ligne et demander des recommandations à votre entourage.

Les aides et dispositifs fiscaux

La loi Censi-Bouvard

Si vous investissez dans une résidence secondaire meublée située dans une résidence de services (résidence pour étudiants, seniors, etc.), vous pouvez bénéficier de la loi Censi-Bouvard. Ce dispositif permet de récupérer 11% du montant de l’investissement sous forme de réduction d’impôt sur 9 ans, ainsi que la récupération de la TVA.

Le dispositif Malraux

Pour les biens situés dans des secteurs sauvegardés et nécessitant des travaux de rénovation, le dispositif Malraux permet de bénéficier d’une réduction d’impôt sur le montant des travaux. Cette réduction peut aller jusqu’à 30% des dépenses engagées, dans la limite de 100 000€ par an.

Le statut LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel)

Si vous louez votre résidence secondaire meublée, vous pouvez bénéficier du statut LMNP, qui offre des avantages fiscaux intéressants, comme la possibilité d’amortir le bien et les meubles, réduisant ainsi votre base imposable.

Financer l’achat d’une résidence secondaire nécessite une préparation minutieuse et une bonne connaissance des différentes options de financement. En évaluant correctement votre capacité d’emprunt, en comparant les types de prêts et les offres des banques, en négociant les conditions et en sollicitant l’aide d’un courtier, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour obtenir le meilleur prêt immobilier possible. N’oubliez pas de prendre en compte les dispositifs fiscaux et les aides disponibles pour optimiser votre investissement. Avec ces conseils, vous pourrez réaliser votre rêve de résidence secondaire en toute sérénité.