Bien que l’assurance emprunteur soit un élément essentiel pour protéger votre investissement, notamment en couvrant des risques importants comme le décès ou encore l’incapacité totale ou partielle de travailler. Il faut tout de même être attentif lors de la signature de l’assurance emprunteur, car certaines erreurs peuvent être commises. Voici les erreurs fréquentes à éviter.
Négliger la comparaison des offres d’assurance
Chez les emprunteurs, il est courant d’accepter sans réfléchir l’assurance emprunteur proposée par l’établissement bancaire dans le but de gagner du temps dans la transaction. Or, l’assurance proposée par la banque n’est pas souvent la plus avantageuse financièrement. Si l’emprunteur souhaite obtenir les conditions qui lui correspondent au mieux, il est nécessaire de comparer les différentes offres. Chaque compagnie d’assurance possède d’autres conditions ainsi que des tarifs et des garanties différentes. Si la comparaison des offres est exclue, vous vous exposez à des coûts supplémentaires inutiles.
De plus, il ne faut pas avoir peur de changer d’assurance emprunteur à tout moment, si des offres sont plus intéressantes, ou même de refuser l’assurance proposée par la banque. En effet, la loi vous protège. Grâce à la loi Lemoine, qui garantit que tous les emprunteurs, y compris ceux ayant un contrat en cours, peuvent changer à tout moment leur assurance emprunteur, sans attendre leur première année de contrat. Et à la loi Lagarde qui permet à l’emprunteur de choisir librement son assurance sans être obligé de souscrire à celle proposée par la banque qui lui accorde le crédit, à condition qu’elle présente un niveau de garantie équivalent.
Négliger le questionnaire de santé
Il est important de savoir que depuis le 1ᵉʳ juin 2022, si vous empruntez une somme qui est inférieure ou égale à 200 000 euros et que le remboursement total de votre prêt est prévu avant 60 ans, il n’est pas obligatoire de remplir un questionnaire de santé.
En revanche, pour les autres, il est nécessaire de remplir un questionnaire de santé. Il est d’ailleurs crucial de le remplir de manière précise, sans oublier de détail. Si vous oubliez de déclarer un problème de santé, vous vous exposez à un refus d’indemnisation en cas de sinistre, voire à l’annulation du contrat pour fausse déclaration. Soyez honnête et communiquez toutes les informations médicales demandées par l’assureur.
Ne pas prêter attention aux clauses du contrat
Vous avez souscrit un contrat et comme dans n’importe quel contrat, il est plus que recommandé de prêter une attention particulière à chaque ligne et chaque mot qui y sont présents, même écrits en petits caractères comme le délai de carence ou la franchise. Le délai de carence est une période qui débute au moment de la signature du contrat d’assurance emprunteur. Pendant ce laps de temps, aucune prise en charge assurantielle ne sera faite en cas d’événement infortuné. Chez certaines assurances, le délai de carence peut durer jusqu’à 12 mois. Il est donc important de bien prendre en compte ce délai de carence. À noter également que plus le délai de carence est court, plus l’assurance augmentera.
Autre élément important, le délai de franchise. Il s’agit du temps écoulé entre un événement (arrêt de travail, invalidité) et le début du versement des indemnités par l’assurance. En général, le délai varie entre 30 et 180 jours. Comme pour le délai de carence, plus le délai de franchise est réduit, plus la prime d’assurance est élevée. Concernant la garantie ITT (Incapacité Temporaire ou Totale de travail), le choix du délai dépend du statut professionnel et du régime de prévoyance :
- Salariés : un délai de 90 jours est souvent adapté.
- Fonctionnaires : 180 jours sont généralement suffisants.
- Travailleurs indépendants : un délai plus court, autour de 31 jours, est recommandé.
Ignorer les limitations de couverture
Dans la continuité des petites lignes à prendre en compte sur le contrat d’assurance emprunteur. Il est plus que crucial de connaître les exclusions et limitations de garanties. Il existe deux types d’exclusions, générales et particulières. Les exclusions générales concernent tous les emprunteurs (terrorisme, guerre, émeutes, etc.). Les exclusions particulières, elles, sont liées à la profession, aux hobbies ou à l’état de santé de l’emprunteur :
- Comportement de l’assuré : fausses déclarations, accidents volontaires, tentative de fraude, contrôle en état d’ivresse ou sous l’emprise de drogue…
- Métiers à risque : certaines professions comme pompier ou policier peuvent être concernées par des restrictions spécifiques.
- Activités et loisirs : certains sports, comme le parachutisme ou le parapente, sont habituellement exclus. Même des pratiques courantes, comme la conduite d’un deux-roues ou d’une voiture, peuvent être concernées selon le contrat.
Il est vraiment nécessaire que l’emprunteur prenne le temps de s’assurer que le contrat d’assurance est adapté à ses conditions de vie actuelles.
Payer pour des garanties inadaptées au profil
Chaque profil d’emprunteur est unique. L’âge, le métier, l’état de santé sont différents pour tous. Pourtant, il est courant de ne pas adapter les garanties à son propre profil et ainsi de payer pour des garanties qui ne sont pas adaptées à un profil en particulier. Par exemple, un jeune actif a moins de risques d’être en ITT qu’une personne plus âgée et peut donc adapter sa couverture pour payer moins de garanties. Un travailleur indépendant, dont les revenus dépendent directement de son activité professionnelle, aura tout intérêt à opter pour une protection plus large en cas d’arrêt prolongé, quitte à payer un peu plus pour son assurance emprunteur.
Chaque emprunteur doit veiller à bien adapter les garanties à son propre profil en prenant compte de tous les aspects de sa vie, de son âge, de son métier et de son état de santé. Il pourra ensuite adapter son contrat d’assurance et ses garanties en fonction de ses besoins.
Ne pas être accompagné d’un expert en assurance de prêt
En raison de la complexité des contrats, des garanties et des exclusions, il est normal d’être rapidement perdu dans toutes les démarches et dans les choix à réaliser. C’est pourquoi il est fortement conseillé d’avoir recours à un courtier spécialisé en assurance de prêt.
Le courtier se chargera d’évaluer votre situation personnelle et professionnelle pour vous conseiller une couverture adaptée à vos besoins. Il cherche aussi à obtenir des conditions avantageuses auprès des assureurs. Grâce à son expertise, il saura vous expliquer clairement les termes du contrat tout en facilitant les démarches administratives et il sera présent pour vous en cas de sinistre. L’accompagnement d’un courtier expert en assurance emprunteur sera plus que nécessaire si vous souhaitez optimiser vos choix.
Si vous avez comme projet de recourir à une assurance emprunteur, il vous sera essentiel d’éviter ces erreurs courantes afin de vous garantir une couverture adaptée à votre situation et éviter des coûts supplémentaires inutiles. Il est impératif de prendre le temps de comparer les différentes offres du marché, de lire attentivement les contrats et d’adapter les garanties à son propre profil sans oublier d’être transparent sur son état de santé. Toutes ces pratiques vous permettront de sécuriser votre prêt. Faire appel à un expert peut également simplifier vos démarches ainsi que votre compréhension.